Quand l'Italo Disco s’exporte pour contribuer à la naissance de la House à Chicago

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L’italo disco est souvent associée à ses refrains accrocheurs, ses mélodies romantiques et ses pochettes kitsch mettant en scène la dolce vita italienne. Mais derrière ce côté mainstream inspiré à la fois de la disco américaine et de la variété disco/pop italienne façon Raffaella Carrà, il existait un courant plus souterrain et audacieux — une musique électronique taillée pour la nuit, les clubs, et l’expérimentation.

Née à la fin des années 70 d’un mélange unique entre le sens italien de la mélodie, la synth-pop anglaise et la disco US, l’italo disco a profité de l’explosion des nouvelles technologies musicales : tous les deux ou trois mois apparaissaient de nouveaux synthétiseurs et claviers, ouvrant des horizons inédits aux producteurs. Dans les studios comme dans les discothèques ultramodernes, chaque détail comptait : design, lumières, qualité du son… une véritable expérience sensorielle.

Si Giorgio Moroder, depuis Munich, avait déjà bouleversé la disco en 1977 avec I Feel Love de Donna Summer — injectant un univers électronique futuriste dans ce genre musical —, quelques années plus tard, une nouvelle génération de producteurs italiens prolongeait cette vision. Leurs créations plus minimalistes, hypnotiques et avant-gardistes traversèrent l’Atlantique. À Chicago, au début des années 80, Ron Hardy, DJ Pierre, Frankie Knuckles et la mythique radio WBMX des Hot Mix 5 faisaient tourner des titres italo-disco comme :

Klein & MBO – Dirty Talk

Koto – Chinese Revenge

Gaznevada – I.C. Love Affair

Alexander Robotnik – Problèmes d’Amour

Capricorn - I Need Love (Instrumental)

Ces sons, à la fois sensuels et mécaniques, ont marqué les jeunes producteurs afro-américains qui inventaient alors une nouvelle musique : la house.

Histoire 🇮🇹 partie 2